7 Questions à Sarah Ndelé

L’artiste plasticienne congolaise Sarah Ndélé

Bonjour Sarah pouvez-vous vous décrire en quelques mots ?

Bonjour moi c’est Sarah Ndele Matsuela ! Mère célibataire, vis et travaille à Kinshasa. Je suis une passionnée de l’art comme pas possible.

Vous êtes sculptrice, peintre, performeuse, on vous définit comme artiste pluridisciplinaire, mais avez-vous un domaine artistique de préférence ?

On me définit comme pluridisciplinaire et je n’ai pas vraiment des préférences sur un domaine précis de l’art. Car pour moi l’art est un langage qui a plusieurs formes d’expressions. Je peux véhiculer un seul message dans différents médiums, tel qu’en peinture, en sculpture, en performance artistique, etc.. Mais il y a des messages qui sont véhiculés en performance artistique ( car ici l’artiste est en action en devenant lui-même un médium )

Quel parcours avez-vous fait pour en arriver là ?

Je suis passée par l’Ecole des arts à Kinshasa, Institut de Beaux-Arts et académie de Beaux-Arts.

D’où vous vient toute cette inspiration ?

Je m’inspire de la nature, de mon environnement et des œuvres ancestrales ou antiques.

Matsuela 1 (les larmes en langue Kongo) masque en plastique par Sarah Ndelé

Pouvez-vous nous parler de l’Art Kongo ?

L’art Kongo est un art très vaste, c’est juste l’art des habitants du peuple Kongo. D’ailleurs, la plupart de ces œuvres on peut les retrouver au musée de Tervuren en Belgique. En effet, l’Art Kongo était un art très spirituel, chargé et la femme était placée comme pilier de la vie. Et à leur époque, leur art était leurs vocabulaires, leurs écritures, et représentés certaines divinités aussi.

Que souhaitez-vous partager à travers votre art ?

Dans mes arts je mets à nu la problématique de nos valeurs perdues, tout en proposant quelques pistes, des solutions !

Je dénonce aussi mon époque, d’où ma grande thématique sur « entretenir la racine ».

Quelle est l’œuvre dont vous êtes la plus fière ?

Mon œuvre préféré est l’une de mes sculptures que je nomme : « Koko matsuela ».

Dans ma langue, koko veut dire grand-mère ou grand-père et matsuela c’est mon nom.

Matsuela 2 (les larmes en langue Kongo) masque en plastique par Sarah Ndelé

Pourquoi c’est ma préférée ? C’est sur elle que j’ai déversée toute la positivité que je n’ai jamais pu avoir avant de l’avoir créé ! J’ai changé le contexte de matsuela qui au départ veut dire « les larmes ». Je le vois maintenant comme les larmes de joie, la sueur.. Et c’est toujours cette même œuvre qui m’a inspirée la technique de mes sculptures en plastique.





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